« Faire émerger davantage de solutions techniques et de processus verts dans les pratiques de la culture, permettre la généralisation de ces solutions et processus et favoriser de nouveaux usages plus durables dans le secteur culturel ». Tels sont les objectifs de l’appel à projets Soutenir les alternatives vertes du Programme France 2030 remporté, en 2022, par l’École supérieure d’art et de design (Esad) TALM grâce son projet « Precious Kitchen - La Chutothèque TALM ».
« L’idée était de créer de manière pilote un nouveau type d’ateliers en école d’art », explique Chloé Bousquet, responsable du dispositif, conçu en partenariat avec l’association tourangelle Precious Kitchen. « Cette chutothèque doit, à terme, trouver son équilibre économique et être répliquable. Une étude d’impact environnemental de l’atelier a d’ailleurs débuté et se déroulera jusqu’en 2025 »
Inaugurée le 20 novembre, la Chutothèque collecte, depuis son ouverture en janvier dernier, les chutes de production de 18 entreprises sarthoises soit, à ce jour, quelque 800 kg d’une quinzaine de matériaux différents (plastiques, mousses, caoutchoucs, tissus, métaux, verres, bois… et même crins de cheval).
Le dispositif incarne une démarche d’économie circulaire dans la culture en prospectant, acheminant et transformant ces matériaux jugés inutiles et encombrants.
Installée dans l’ancienne maison de quartier des Maillets, mise à disposition par Le Mans Métropole, la structure dispose d’une ressourcerie mais aussi d’un atelier-laboratoire d’expérimentation dédié à la valorisation des chutes de matériaux industriels et artisanaux collectés. « L’ambition est aussi de faire émerger de nouvelles esthétiques, de créer un nouveau geste artistique à partir du remploi, d’ouvrir de nouveaux espaces pour les arts visuels », poursuit Chloé Bousquet.
L’Esad TALM propose d'ores et déjà des cours en lien les activités de la Chutothèque qui ouvrira progressivement ses portes au grand public. Une journée porte ouverte est d’ailleurs organisée le jeudi 14 décembre.